Crottin de cheval
Crottin de cheval sep 20, 2011

La communauté de communes de l’aire cantilienne, autour de Chantilly, au nord de Paris, s’est lancée dans une énorme opération de valorisation du fumier de cheval. La construction d’une usine devrait prochainement débuter. Les quelque 50′000 tonnes de fumier produites annuellement par les 4000 chevaux hébergés dans la région y seront transformées en biogaz pour produire de l’électricité et en pellets pour le chauffage à bois; quant au résidu de la méthanisation, il pourra servir de compost, notamment pour les cultures de champignons de… Paris.

Qui dit Chantilly dit cheval. De course, de saut, de polo. Et qui dit cheval dit crottin; une tonne par animal et par an. Trois-quart de ce crottin est déposé sur paille de blé et un quart sur copeaux de bois. Actuellement, l’évacuation de cette masse considérable de fumier coûte cher aux écuries. Bruno Battistini, chef de cabinet de la mairie de Lamorlaye, un village de la région, a donc lancé un projet de valorisation. Après des études de faisabilité technique et quelques inévitables oppositions, ce projet devrait se concrétiser dans les prochains mois.
Elément principal du projet: une usine de méthanisation du fumier sur paille mélangé à des déchets verts. Le biogaz ainsi créé servira à la production d’électricité. La chaleur issue du processus sera utilisée pour dessécher le fumier sur copeaux et le transformer en pellets de chauffage. Enfin, rien ne se perdra, dans cette usine, puisque le résidu solide de la méthanisation, appelé le digestat, sera lui aussi valorisé sous forme de compost.

En priorité, il sera proposé aux quelques champignonnières qui subsistent dans la région. D’ailleurs, par le passé, les cultivateurs de champignons de Paris utilisaient la majeure partie du crottin et payaient même pour l’obtenir.
Dernier aspect positif de cette valorisation, dont l’évolution est suivie attentivement par le haras national d’Avenches: elle élimine quasiment tous les transports. Pour l’heure, le fumier est emmené par camion dans différentes régions de France voire même à l’étranger. A l’avenir, les écuries n’auront plus qu’à se déplacer jusqu’à l’usine. Or elles sont toutes dans un rayon de moins de 10 kilomètres.

Source: biosphère


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